Les Archives Départementales de la Seine-Maritime

Les archives sont l’ensemble des documents quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l ‘exercice de leur activité. » (définition contenue dans la loi du 3 janvier 1979).
Crées sous la Révolution française, les Archives départementales de Seine-Maritime recueillent et conservent les documents publics et privés qui proviennent de l’activité des habitants du département et de leurs institutions politiques, administratives et économiques.
Du parchemin au CD Rom, de la charte à la photographie, ce sont plus de 72 km de documents originaux qui sont conservés sur 3 sites :

• Le pôle culturel Grammont : ce bâtiment construit par l’architecte Rudy Ricciotti, est partagé avec une bibliothèque de quartier, Simone de Beauvoir. Ce site est dédié aux archives historiques du département. C’est également le lieu principal d’accueil du public comprenant une salle de lecture d’une centaine de places ainsi que des espaces d’animation culturelle : accueil des scolaires, expositions, conférences. La salle de lecture permet la consultation des documents et des ressources électroniques
• Le pôle des archives contemporaines et mémoire du quotidien (Hôtel du département).
• Le pôle des archives d’architectes et d’entreprises (Darnétal).

  

ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES

Le service éducatif des Archives départementales de Seine-Maritime accueille élèves et enseignants de l’école primaire au BTS. Il participe également à la formation des enseignants. Les Archives, mémoire vivante de notre département, offrent un accès privilégié aux sources de notre histoire : les séances de travail avec les élèves sur des documents originaux contribuent à éveiller le sens de l’histoire et favorisent une première approche à ses méthodes.

Activités proposées

Les ateliers d’archives offrent aux élèves la possibilité de travailler en petits groupes, à partir de documents originaux choisis par exemple parmi les thèmes suivants :

• Paroles de normands : les cahiers de doléances (tous niveaux)
• Une épidémie de choléra en 1884 ( collège-lycée)
• Écrire l’histoire autour du document d’archives (primaire-collège)
• La guerre par l’image : les affiches de propagande de la Première guerre mondiale (collège-lycée).
• Punir ou éduquer ? La justice des mineurs au XIXe siècle (tous niveaux)
• Le travail des enfants au XIXe siècle (tous niveaux)
• L’affaire Dreyfus à Rouen (tous niveaux)
• Vivre ou mourir sous l’occupation, (collège-lycée)
• Censure et propagande pendant la 1ère guerre mondiale (collège-lycée)

Le service éducatif des Archives départementales propose également des ateliers en ligne, disponibles sur le site des Archives ayant pour vocation d’initier au travail d’historien à domicile et/ou en classe.

Exemples :

• Vivre à Rouen sous l’Occupation ( tous niveaux )
• Des usines à coupler le souffle (niveau lycée)
• Une épidémie de choléra en 1884 (niveau collège-lycée)
• Correspondances de poilus normands (tous niveaux)

La classe aux archives : les enseignants qui le souhaitent peuvent venir travailler avec leurs élèves sur des documents d’archives qu’ils auront choisi au préalable, sans l’intervention du service éducatif.

Des actions pédagogiques sont organisées en partenariat avec la DAAC, comme Dans le Prétoire et Histoires de prétoire

Des activités plus ludiques, Amuse toi avec les Archives, sont également proposées en ligne.

Des expositions temporaires sont organisées régulièrement par les Archives départementales, accompagnés de livrets pédagogiques, permettant ainsi de découvrir la richesse du patrimoine départemental. Voir plus bas ou la rubrique Actualités

Certaines expositions sont empruntables gratuitement pour 15 jours par les établissements scolaires.
La liste complète et les conditions d’emprunt sont à retrouver sur notre site Internet.

En voici deux exemples
Itinéraires de poilus

Cette exposition itinérante traite de l’expérience combattante des soldats Normands mobilisés durant la Première Guerre mondiale.

Elle s’appuie sur la thématique de l’itinéraire, grâce à des cartes montrant les différents fronts en même temps que le déracinement des jeunes soldats. Des destins individuels de Normands sont ainsi cartographiés, illustrant chacune des thématiques traitées.

Nombreux sont les jeunes Normands qui n’étaient pas destinés à voyager en ce début du XXe siècle. Ces soldats sont plongés malgré eux au cœur d’un conflit mondial qui les amène de la guerre des tranchées aux camps de prisonniers, des hôpitaux militaires à des contrées inconnues, et parfois à la mort, loin de chez eux. Outre les blessures physiques, ils expérimentent les blessures morales du combat, de l’enfermement, de la peur…loin de leurs repères.
L’exposition est accompagnée d’un livret de visite pour les scolaires.

1935-1945 : Mémoire individuelle, mémoire collective

L’exposition aborde la question de la constitution et de la transmission de la mémoire individuelle et de la mémoire collective sur les événements de la Seconde guerre mondiale. Une grande diversité de documents permet d’illustrer le propos : photographies, dessins, tickets de rationnements, plans, lettres, documents administratifs, articles de journaux…

L’exposition comporte deux parties :
La première partie, intitulée « La Résistance en Seine-Maritime : le récit d’un témoin », est consacré à la mémoire individuelle. Elle s’appuie sur le témoignage et les documents personnels d’un ancien résistant et déporté de Seine-Maritime, le colonel Jean Thomas.

La seconde partie, intitulée « Construction de la mémoire collective », illustrée de documents issus des Archives Départementales, est consacrée à la mémoire collective. Elle présente l’évolution de la notion de mémoire en France depuis la fin de la Seconde guerre mondiale jusqu’à nos jours.

L’exposition est accompagnée d’un livret de visite pour les scolaires.

Expositions temporaires

Derrière la porte, histoire intimes, 1700-1940

L’exposition Derrière la porte aborde l’histoire de l’individu, comme sujet désireux de se retrancher du regard social. Le XVIIIe siècle marque les prémices d’une nouvelle façon d’exister, lorsqu’émerge la « possibilité de l’intime » en même temps que celle de l’espace privé.
Cette recherche d’un espace clos, avec plusieurs pièces pour habiter, se développe après la Révolution. Une nouvelle pratique de l’hygiène s’impose peu à peu. L’individu se scrute : le miroir comme le journal intime sont à la mode. La quête de liberté individuelle est au cœur de la déclaration des droits de l’Homme qui se sent désormais sujet de son destin. L’exposition traite également de la conscience de soi, du confessionnal au cabinet du médecin.
Afin de découvrir cet objet historique qu’est l’intime, l’exposition présente les sources qui permettent d’accéder à des « tranches de vies », abolissant la distance qui nous sépare habituellement des figures du passé : archives judiciaires, hospitalières, notariales ou personnelles.
Plus d’informations sur la page dédiée des Archives départementales